Permettre aux entreprises locales du secteur de l’industrie, de recruter localement. C’est la raison d’être de la filière Pilote de ligne de production (PLP) du lycée Ampère, qui peut former jusqu’à quinze élèves par an en seconde, première et terminale dans le cadre d’un bac pro.

Pour que ce cursus garde toute son attractivité, l’établissement a décidé d’offrir une nouvelle possibilité aux élèves intéressés.

Alors qu’actuellement il est possible d’effectuer ce bac pro uniquement via un cadre scolaire normal avec un certain nombre de stages obligatoires à réaliser en entreprise, à partir de la rentrée de septembre 2023 il sera possible d’effectuer sa formation en alternance.

« On peut entrer en apprentissage à 29 ans »

Pour offrir cette possibilité, le lycée s’appuie sur des entreprises partenaires, disponibles pour accueillir des apprentis. C’est le cas de Bosch, Bel, Precicast, René Toy, Traven et SNV en Vendômois, et Francos (groupe Sisley) et Procter & Gamble à Blois.

Les apprentis auront davantage de « temps en entreprise » que les élèves qui suivent la formation via le cursus scolaire normal, et sept semaines de cours de moins. Par ailleurs, ils seront payés en fonction de leur âge et de leur année de formation. Des solutions leur seront proposées côté mobilité et hébergement.

« On peut encore entrer en apprentissage à 29 ans », souligne Eric Gavinet le proviseur, ouvert à l’étude des profils de candidats en reconversion.

Les personnes ou parents d’élèves intéressés peuvent d’ores et déjà contacter le lycée Ampère. « Il faudra un bon dossier, précise Erwann Ruelleu, directeur délégué aux formations. On met l’accent sur la qualité de la formation, pas sur la quantité d’élèves formés. »

Pour ce bac pro PLP, l’établissement souhaite à l’avenir continuer à fonctionner « en mixité », c’est-à-dire former à la fois via l’apprentissage et la scolarité classique.

Une nouvelle ligne de production pédagogique

Laurent Brillard, maire de Vendôme et président de Territoires Vendômois, ainsi que Magali Royer-Marty, vice-présidente en charge du développement économique, se réjouissent évidemment du lancement de cette nouvelle possibilité. Ils ont salué les liens existants sur le territoire entre entreprises, établissements scolaires et élus et rappellent combien le métier de pilote de ligne a changé : « Aujourd’hui, on n’exerce plus dans de mauvaises conditions. »

Le lycée va d’ailleurs prochainement moderniser son matériel pédagogique, qui deviendra plus représentatif de ce qui se pratique actuellement dans les entreprises dites « 4.0 ». « Nous disposerons d’une nouvelle ligne de production avec usage du numérique », souligne Eric Gavinet. Un investissement d’environ 180.000 € réalisé avec des fonds de la Région.

Tél. 02.54.23.31.00.