Sortie pédagogique et historique à Blois pour 3 classes de 1ère Bac Pro
3 juin 2022 / La vie au lycée

Sortie pédagogique et historique à Blois pour 3 classes de 1ère Bac Pro

Lundi 25 avril, trois classes du lycée Ampère, accompagnées de leurs enseignantes de lettres-histoire, ont participé à une sortie pédagogique à Blois : les classes de 1ère Bac Pro Maintenance des Matériels, 1ère Bac Pro Métiers de la Sécurité et 1ère Bac Pro Métiers de l’Accueil. En lien avec le programme d’histoire des classes de 1ère, la journée s’est organisée autour de trois visites, décrites par les élèves ci-dessous :

1-Visite guidée du centre ville de Blois.

Blois se situe dans le département du Loir-et-Cher (41000), la population est de 45.672 habitants et la superficie est de 37,46 km². Nous avions une fiche qui nous guidait jusqu’au château de Blois. Le château est constitué de trois matériaux la brique, le bois et la pierre. On a pu voir une statue de Louis XII. Sur cette statue nous avons pu remarquer que le cheval de Louis XII avait un problème, les jambes sont mal situées, les deux jambes de droite sont dans le vide. Nous avons appris que l’animal emblème du roi bâtisseur du château était le porc-épic.

Puis nous nous sommes rendu sur la place Avé Maria, la rue des Juifs et rue Pierre de Blois. Durant ce trajet, nous devions trouver différent hôtels particuliers qui ont appartenu à des riches et des puissant personnages historiques. Il y avait l’Hôtel de Condé, l’hôtel de Rochefort et l’Hôtel de Morvilliers.

Ensuite nous sommes passés devant l’église St Nicolas qui était en rénovation à cause des défauts de stabilité et des murs en mauvais état. Nous sommes également partis voir les Trois Clés, elles rappellent les serruriers qui, au Moyen Age, travaillaient dans ce quartier, ils fabriquaient des verrous, des serrures ainsi que des horloges.

 

2- Visite du Centre de la Résistance, de la Déportation et de la Mémoire (6 Place Victor Hugo 41100 Blois)

Au « Centre de la Résistance, de la Déportation et de la Mémoire », nous avons commencé par les dates importantes de la Seconde Guerre mondiale. Le guide nous a expliqué ce qu’était une dictature, le fascisme etc.. Nous avons évoqué l’histoire locale de Blois et de son occupation : l’armée française s’est réfugiée sur la rive sud et a démoli le pont pour retarder l’avancée allemande.

Ensuite, nous avons vu le mode de vie des Français sous l’Occupation : les tickets de rationnement, les ersatz, les Ausweis (laissez-passer).  Le guide nous a montré le topinambour qui était l’élément principal de l’alimentation des Français pendant l’occupation, et un ersatz de café fait à partir d’orge grillé puis moulu et de savon fait à partir de marron.

Après il a évoqué de la collaboration de Pétain avec Hitler et de l’endoctrinement des enfants à l’école par le Maréchal Pétain. Ensuite il nous a parlé de la Résistance qui s’était développée pendant l’occupation allemande, elle visait à saboter des lignes de chemin de fer et à partager des informations.

Nous avons aussi abordé l’histoire des jeunes loir-et-chériens qui se cachaient pour échapper au STO (Service de Travail Obligatoire).

Et en tout dernier, nous sommes allés dans les souterrains de Blois qui servaient à protéger les civils des bombardements.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3- Rencontre avec une survivante des camps de concentration : Lili Leignel, au cinéma des Lobis à Blois.

Lili Leignel est née le 15 septembre 1932 dans le nord de la France. Elle est une survivante du camp de Ravensbrück.  Lili a deux petits frères, Robert qui avait 9 ans et André qui avait 3 ans en 1943 lors de leur arrestation, et qui sont des survivants également. Elle nous a parlé durant 1h30 pour nous raconter ce qu’elle avait vécu pendant la déportation.

Elle nous a expliqué que le jour de l’anniversaire de sa mère, ils ont tous les quatre été emmenés de force par des Allemands à 3h du matin pour les transporter dans une prison puis dans des camps de concentration où les conditions étaient médiocres : très peu de nourriture, ils dormaient les uns sur les autres sur des châlits (c’est un genre de lit).

Ils étaient obligés de faire leurs besoins devant tout le monde ce qui était humiliant et leur faisait perdre leur dignité, ils avaient très peu de temps pour se laver et l’eau était froide. De plus, pendant la nuit des femmes perdaient la vie dans leur prison et leurs corps n’étaient enlevés qu’au petit matin ce qui rendait la cellule morbide.

Elle nous a même révélé que quand ils étaient arrivés à Ravensbrück, ils ont dû se mettre tout nu, à quatre pattes pour se faire fouiller comme des chiens.  Les femmes exécutaient le travail des hommes, elles réparaient toutes les routes en tractant des charges énormes. Certaines femmes, dont la mère de Lili, ont fini par ne plus manger, ne plus dormir donc leurs corps ont lâché prise et ont fini par peser autour de 25 kilos.

Tous les jours ils étaient convoqués à l’appel, ils devaient rester debout pendant des heures sans mettre leurs pieds en dehors d’une zone sinon ils étaient frappés avec des fouets ou bien les soldats envoyaient leurs chiens les mordre mais aussi pour leur faire peur. Les prisonniers vivaient sans cesse dans la peur et l’angoisse. Malgré tous ces événements, par chance, ils ont pu survivre tous les quatre sauf leur père qui est décédé, fusillé quelques jours avant la libération.

Lili Leignel nous a appelés “ses petits messagers”, et elle compte sur nous pour continuer à garder en mémoire et parler de ce qui s’est passé dans les camps de concentration.