« Les Lycéens dans la course » : Mathys et Nolann représenteront Romorantin et Vendôme
26 janvier 2023 / La vie au lycée

« Les Lycéens dans la course » : Mathys et Nolann représenteront Romorantin et Vendôme

Mathys Bellon et Nolann Gilbert disputeront cinq des courses du calendrier régional de sport automobile.
© (Photo NR)

Les sélections des pilotes pour « Les lycées dans la course » se sont tenues ce mercredi 1er février à Landes-le-Gaulois. Mathys Bellon et Nolann Gilbert, des lycées Denis-Papin de Romorantin et Ampère à Vendôme sont les heureux élus.

Comme en Formule 1, il y a souvent beaucoup d’appelés pour peu d’élus. Sur la piste de karting de Landes-le-Gaulois, GP Kart Concept, quinze lycéens loir-et-chériens se sont affrontés ce mercredi 1er février dans le cadre de l’opération « Les lycées dans la course ».

Cet événement, vieux de 23 ans, a pour objectif de sélectionner un lycéen dans chacun des quatorze établissements scolaires de la région engagés dans cette action. Lycéens qui participeront ensuite à une saison de compétition automobile.

Comme tous les ans, les sections mécaniques des lycées Ampère de Vendôme et Denis-Papin de Romorantin ont organisé leur journée de sélection ensemble, avec respectivement neuf et six élèves candidats.

Une épreuve de vitesse et de motivation

Pour devenir l’heureux élu, les jeunes ne devaient pas seulement être les plus rapides en piste. Ils se sont aussi soumis à un entretien visant à déterminer leur motivation et à s’assurer de leur sérieux. « Ils ne devront pas faire n’importe quoi avec leur voiture, être attentifs à nos consignes et nos conseils, et être assidus les jours de compétition », explique Pascal Crosnier, professeur de mécanique au lycée Ampère de Vendôme.

Au sein des deux établissements loir-et-chériens, ce sont le Vendômois Nolann Gilbert et le Romorantinais Mathys Bellon qui se sont illustrés. Âgés tous deux de 17 ans, ils ont remporté leur volant pour la saison 2023 qui comptera cinq courses, la première au Mans du 6 au 8 mars. « Leur licence, leurs engagements et leur équipement sont offerts par la ligue Centre-Val de Loire de sport automobile », rappelle Alain Pétrus, conseiller pilote et en charge de l’événement auprès de la ligue.

« Cela leur permet de découvrir un monde habituellement fermé »

À l’issue de cette compétition régionale, une qualification aux championnats de France est théoriquement possible. Mais le véritable enjeu pour ces lycéens est de « découvrir un monde qui leur est habituellement fermé, celui du sport automobile », souligne Fabien Matrat, professeur de mécanique à Romorantin. Car cette discipline demandant d’importants moyens financiers, elle est difficilement accessible.

S’il n’y a qu’un pilote retenu par établissement, les déçus pourront tout de même participer aux courses en tant que mécaniciens. « C’est une vraie immersion, ajoute Pascal Crosnier. Ça permet de faire de la mécanique autre que sur la voiture de monsieur tout le monde. »

La mécanique dans le sport automobile, Nolann Gilbert y a déjà goûté à l’occasion du rallye Cœur de France lors duquel il a été aide en mécanique pour l’équipe PH Sport. Si pour l’instant il se dirige vers un BTS en maintenance automobile après l’obtention de son baccalauréat professionnel, il envisage aussi d’intégrer la FFSA Academy au Mans, laquelle forme les mécaniciens et pilotes de compétition.

Des essais à La Châtre fin février

Quant au Romorantinais Mathys Bellon, le sport auto, il est tombé dedans quand il était tout petit. « Mon oncle était un passionné et chez mes grands-parents il y avait une vitrine avec des voitures devant laquelle j’étais toujours collé », raconte l’élève de première. Désormais il s’intéresse surtout à l’endurance et aux 24 Heures du Mans. « Mais je préférais les anciennes éditions, avec les voitures qui n’étaient pas hybrides. Récemment, je suis allé au Mans Classic et les voitures faisaient vibrer les tribunes quand elles passaient. »

Avant que la compétition ne démarre vraiment pour ces garçons, ils vont faire des essais à La Châtre fin février. Si Nolann a déjà des notions de conduite – il est en conduite accompagnée – Mathys devra lui prendre quelques leçons avant cela pour maîtriser le point de patinage et le passage de vitesse. Car en compétition, ils ne conduiront pas des karts mais de vraies voitures de course, des Formule Campus… comme de vrais pilotes.

Lorane BERNA

Journaliste, rédaction de Blois

Article publié dans la Nouvelle République, le 1er février 2023