Beaucoup d’interactions entre la classe et l’intervenante, Louise Lapierre. © (Photo NR)
L’intervention auprès des élèves de 3ème Prépa Métiers s’est déroulée au CDI, en partenariat avec l’enseignante de SVT
Grâce au financement du Pass culture accordé par l’État aux établissements scolaires, le lycée a pu accueillir Louise Lapierre, animatrice de l’association Nos vies bas carbone, qui a expliqué la démarche. « C’est un atelier d’une durée de deux heures qui vise à aider les jeunes à concevoir des vies bas carbone désirables, sans culpabiliser, tout en identifiant des actions nécessaires, efficaces et enthousiasmantes. »
Comparer les consommations de CO2
De fait, l’ambiance était très participative. Les élèves réunis en îlots, à partir de différentes mises en situation ludiques et pédagogiques, ont pu mieux appréhender concrètement les graves effets du réchauffement climatique ainsi que les différentes consommations humaines qui le favorisent. Par exemple, les élèves ont été amenés à visualiser intuitivement les émissions générées par deux personnages imaginaires : Maxi-Chou, très consommateur de CO2 et Mini-Chou beaucoup plus économe. La comparaison a porté sur l’alimentation, les déplacements, l’habillement et les loisirs de l’un et de l’autre. Au final, les élèves ont pu constater que l’empreinte pouvait quasiment être multipliée par dix entre l’un et l’autre, sachant que le plus « gourmand » consommait chaque année près de 15.000 kg CO2e (équivalent en dioxyde de carbone).
Les jeunes ont ensuite pu comparer les résultats de différents pays, constatant que le Qatar détient le triste record mondial par habitant. Puis, en France, entre les plus riches qui consomment 56.000 kg CO2e et les plus pauvres, 700 kg environ.
D’autres choix possibles dès maintenant
Ces chiffres marquants ont fait réagir et réfléchir. « Certes, les ados décident peu de leurs modes de vie, précise Louise Lapierre, mais certains oseront peut-être apporter des avis ou des conseils à leurs parents. Et nous espérons que dans leur propre formation d’adultes responsables, ils feront des choix d’activités qu’ils aiment et qui sont dans le même temps peu émettrices de CO2. »
C’est ce que Nils et Lauryn, deux jeunes participants très intéressés par cet atelier, confirment. « Dans l’avenir oui, mais dès maintenant, on peut faire des petits choix qui modifient de grandes choses… Manger moins de viande, par exemple, ou opter pour un portable recyclé plutôt que neuf. »
Article publié dans la Nouvelle République, le 19/02/2024 (Etienne Hervieux)
Les élèves ont pu manipuler des cartes chiffrées qui les ont aidés à mesurer les ordres de grandeur concernant les émissions de gaz à effet de serre:
Ils les ont ensuite disposées sur la frise commune qu’ils ont pu commenter avec Louise :
Louise Lapierre était déjà venue au lycée Ampère le 29 janvier dernier pour animer le même atelier “Inventons nos vies bas carbone” auprès des élèves de CAP 2ème année Production et Service en Restaurations. Avec leur professeure d’enseignement professionnel, Louise avait particulièrement abordé le thème de l’empreinte carbone générée par la production, les transports et la consommation alimentaire, sujet en lien avec la formation professionnelle des jeunes.
